Le repas est terminé depuis déjà bien longtemps ; nous sommes installés sur la terrasse, profitant de la chaleur encore lourde de cette journée d'août. Chaque été, lors de leurs vacances, André et Sylvie ne manquent pas de passer nous saluer. Chaque fois, ils passent quelques jours chez nous. Nous nous connaissons depuis notre adolescence et sommes toujours très heureux de ces moments, trop rares au goût de tous, passés ensemble.

Cet après-midi, nos amis sont allés à la plage et, malgré leur insistance, ma chérie a refusé de les accompagner, arguant qu'elle n'avait plus de maillot de bain à sa taille. Sylvie, ce soir, revient sur ce refus, ne parvenant pas à comprendre comment on peut ne pas avoir envie de se rafraîchir en sa baignant.

- J'ai horreur de me mettre en maillot de bain... tu parles d'un spectacle !

- Pardon ? Ne me dis pas que tu complexes ? Pas toi ?

- Et si ! Tu vois !

- Si tu savais...

- Quoi donc ?

Sylvie se tourne vers son mari, comme pour avoir son avis sur ce qu'elle s'apprête à dire. D'un sourire, André, qui semble savoir ce dont il est question, lui donne un accord tacite.

- Si tu savais, disais-je, combien nous trouvons tes rondeurs appétissantes...

- Appétissantes ! C'est bien le mot ! Y'en a à manger...

- Ne te méprends pas ! Quand je dis appétissantes, je veux dire excitantes...

Brigitte regarde son amie avec de grands yeux étonnés, comme si elle n'avait pas bien compris :

- Vous avez tous les deux un corps de rêve et tu voudrais me faire croire que vous trouvez le mien... je ne sais même pas quoi dire pour le qualifier...

- Ben, ne dis rien ! Sache juste que j'ai bien souvent rêver avoir tes seins, tes fesses.... et André m'a maintes fois fait comprendre que je manquais un peu de rondeurs à ces endroits précis...

- Tu me fais marcher ? Hein, André ?

- Pas du tout ! Depuis qu'on se connaît, je fantasme sur ton corps...

Ma chérie se retourne vers moi :

-Tu entends cela ? Tu le savais ?

- Pas du tout. Mais je ne peux que l'approuver... je n'arrête pas de te dire que tu es bien comme tu es... que tes quelques rondeurs sont tout sauf moches... que tu as un corps très attirant...

- Ça alors ! Et toi, Sylvie ? Tu en dis quoi ?

- Que je partage l'avis de nos hommes... à cent pour cent !

Brigitte ne sait que répondre. Son regard va de moi à nos amis, revient sur moi. Je la sens troublée par nos déclarations,

Deux grossesses ont laissé quelques marques sur son ventre et elle n'est jamais parvenue à perdre ces kilos que je trouve adorables mais qu'elle déteste. Sa poitrine, un 100D qui fait mon bonheur et dont je ne me lasse pas, est également pour elle source de complexe. Peut-être donc se demande t-elle si nous plaisantons ou si nos amis la trouvent réellement agréable.

Sylvie ne lui laisse guère de répit et enchaîne :

- Tu sais qu'André rêve de te caresser et t'embrasser le ventre ?

- Allez, ça suffit ! La plaisanterie a assez duré...

- Elle ne plaisante pas, répond notre ami. Mon vœu le plus cher serait d'être assis face à toi debout et découvrir ton ventre, d'en apprécier la douceur de la peau... de le caresser... de l'embrasser... si tu savais le nombre de fois où il a évoqué cette situation... et ça le met dans tous ses états ! Ce dont je profite bien d'ailleurs !

- Ah ben ça alors !